CÔTE DE LAUZON

Après cette aventure tragique mais enrichissante, Jean continua peut-être à travailler pour les Jésuites comme Donné à Québec, du moins durant l'hiver 1650-1651. Que fit-il ensuite ? La réponse la plus plausible se formulerait comme suit.

Vers 1651, Charles Cadieu dit Courville possède une terre entre Guillaume Couture et Guillaume Gauthier dit Lachenaye, à la Pointe de Lévy. Louis Lauzon de la Citière l'achète pour le prix de 1,200 livres. Cinq ans plus tard, les Jésuites en deviennent possesseurs. Dans un mémoire daté de 1656, les religieux propriétaires affirment que La Citière y avait fait travailler "avec bien de la dépense ; y ayant d'ailleurs une pesche d'anguille considérable dont on retira 40 bariques d'anguilles la mesme année que Mr de Lauzon l'achepta". De plus, le document nous apprend que cette terre de 4 arpents de front, obtenue en échange d'une autre à l'Île d'Orléans, possède 8 à 10 arpents de désertés et un bâtiment. Or c'est cette terre qu'obtint Jean Guay le 10 juillet 1658.

Qui donc a défriché les 8 arpents de terre en 5 ans ? Qui a entretenu la pêche à l'anguille ? Qui a bâti l'humble bâtiment ? Nul autre que Jean Guay. Il aurait été engagé par Lauzon, puis par les Jésuites qui lui concèdent à rentes en 1658 le terrain de 4 arpents sur 40 : et ils le lui cèdent le 19 juin 1666.

Dans les greffes du notaire Becquet, à la date du 18 juin 1666, on trouve un acte de concession par les Jésuites à Jean Guyet, de la Pointe de Lévis, cette terre couvre aujourd'hui le territoire situé entre les rues du Moulin, Hyppolyte-Berthier et Caron, du fleuve jusqu'au sud de la route Transcanadienne. (La Transcanadienne était située quelque peu au nord de l'actuelle autoroute 20.)

On retrouve dans le même greffe le 15 septembre 1670, un bail à rente par les Jésuites à Jean Guyet et le 20 juin 1671, concession d'une autre terre par Charles de Lauzon Charny, fils du gouverneur.

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