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SÉJOUR
À QUÉBEC |
Jean Guay
s'était donné aux Jésuites, et comme tel, possédait
des privilèges et des obligations. Les Pères
devaient lui fournir le couvert et le gîte, tous
les secours spirituels nécessaires, etc. Par
contre, Jean par des vux privés mais sans
costume particulier s'obligeait à la vie
laborieuse et pénible des missionnaires. Il doit
participer aux prières communes des Pères et
faire sa visite au Saint-Sacrement tous les jours.
Il fait partie des Donnés dont le nombre vint à
dépasser la vingtaine parmi lesquels l'on
retrouve l'illustre René Goupil, canonisé en
1930.
Jean
Guay ne se dirigea pas immédiatement vers la
huronnie. Les Jésuites, malgré leur zèle brûlant,
demeuraient de fins pédagogues. Ils freinaient même
les ardeurs au nom de la prudence. Selon toute
vraisemblance, Jean demeura pendant 2 ans à Québec
pour aider les Pères. Ses talents de menuisier
pouvaient servir partout. Ainsi conclut
Bernard Guay dans une étude
scientifique sur son ancêtre et présentée à
l'Université Laval en 1978.
En
1648, le P, Jérôme Lalemant, fondateur du système
des Donnés depuis 10 ans, organisa le périlleux
voyage de 300 lieues et de 40 portages. Le 6 août,
50 à 60 canots hurons venus à Trois-Rivières
pour la traite s'en retournèrent avec 26 Français
"5 pères, un
frère, 3 enfans, 9 travaillants et 8 soldats
une
génisse et une petite pièce de canon". Jean Guay
complétait le nombre de 24 domestiques bénévoles.
Les uns s'occupaient aux affaires de la maison,
les autres aux travaux de défense, à la culture
de la terre, parfois même au combat, écrivit le
P. Ragueneau, le 1er
mars 1649.
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