JEAN GUAY ET LA PÊCHE

Nous avons vu que la terre que les Rev. Pères Jésuites avaient vendu à Jean Guay aboutissait au fleuve. Or sur cette terre, il y avait un lieu propice pour tendre des pêches, des filets et des nasses. Guillaume Couture, son voisin, comme premier arrivant en avait largement usé. Les pères réclamèrent pour eux-mêmes ce droit de pêche et en appelèrent à l'intendant Bouteroue. Ce dernier décida que Couture en jouirait en commun avec les Pères et pourrait

Tendre ses filets où il le jugerait à propos à la condition qu'il partage les profits avec les Jésuites et que ceux-ci contribuent à la dépense.

Pêcher

Le Conseil Souverain était l'autorité judiciaire la plus puissante au pays. En août 1667, François Becquet, Michel Bisson, Louis Bégin, Jean Guay et Cie voient leur appel réduit à néant devant ce Conseil Suprême. Guillaume Couture et François Bissost veulent un chemin de la largeur d'une perche traversant les terres au-dessus des marées, il y en aura un, clôturé, aux frais des riverains et au plus tôt.

En septembre 1670, Jean Guay comme possesseur de la terre des Jésuites, contesta de nouveau le droit de pêche de Guillaume Couture. La prévôté de Québec donna gain de cause à Jean Guay, mais laissa à l'intendant Talon le soin de porter la condamnation. Celui-ci, en homme avisé qu'il était, porta toute l'affaire devant le Conseil Souverain, lequel décida "que le dit Couture et le dit Guyet jouiront la présente année de la pesche". (22 août 1671.)

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